L’année 2025 s’ouvre sur des crises profondes qui prolongent celles de 2024 : guerres, chaos climatique, montée de l’extrême droite et attaques contre les droits fondamentaux. Pourtant, face à ces défis colossaux, c’est avec un espoir lucide que nous devons avancer. Construire une société fondée sur la justice sociale, la paix et la fraternité humaine est une nécessité urgente, non un simple rêve.
La planète continue de nous envoyer des signaux d’alerte : le changement climatique, devenu une évidence tangible, frappe toujours plus durement, affectant en priorité les plus vulnérables. À Mayotte, après un cyclone dévastateur, comme ailleurs dans le monde, les classes populaires paient le prix fort de l’inaction climatique. Et pourtant, les grands financiers internationaux, fidèles à la logique du profit, reprennent leurs investissements dans les énergies fossiles, accentuant la spirale destructrice.
Dans ce contexte, les conflits armés s’intensifient, de l’Ukraine au Yémen, en passant par la Palestine, alimentés par des logiques de domination et de guerre économique. Ces tragédies nous rappellent l’urgence d’un mouvement mondial pour la paix, basé sur l’égalité des droits et la justice sociale.
Mais ces défis ne se limitent pas à l’international. Chez nous, les droits sociaux, démocratiques et humains sont dans le viseur. La Sécurité sociale, pilier de notre modèle républicain depuis 80 ans, est progressivement démantelée. Ce joyau de solidarité, bâti sur le principe « je cotise selon mes moyens et reçois selon mes besoins », est aujourd’hui menacé par une logique marchande qui privilégie les profits au détriment de la santé publique. Les urgences débordées, les déserts médicaux et l'augmentation constante du reste à charge en sont les symptômes. Le gouvernement actuel, comme les précédents, relaie les volontés du patronat, cherchant à détruire un système qui incarne une autre vision de la société, loin des dogmes capitalistes.
La montée des inégalités s’accompagne d’un recul démocratique. Dix ans après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, la liberté d’expression reste fragilisée, et les droits des femmes et des minorités reculent face à des idéologies réactionnaires. Ces forces, qu’elles soient religieuses, économiques ou politiques, cherchent à diviser et asservir, tout en exacerbant les fractures sociales.
Face à ces menaces, l’alternative est claire : réinventer une unité populaire pour répondre aux défis écologiques, sociaux et démocratiques. Il nous faut bâtir un modèle post-capitaliste où la santé, l’éducation et la justice sociale ne sont pas des marchandises, mais des droits inaliénables. La richesse créée par le travail doit être redistribuée au service de l’humain, non du profit d’une minorité.
En ce début d’année, nous adressons nos vœux de bonheur et de santé à chacune et chacun. Mais au-delà des souhaits, c’est un appel à la mobilisation collective que nous lançons. Rien n’est fatal : comme par le passé, c’est notre capacité à nous rassembler et à agir qui déterminera la société que nous voulons.
2025 doit être l’année de la reconstruction, des combats offensifs et des solidarités renouvelées. Ensemble, faisons de cette année celle où l’humanité reprend enfin sa place, où le « mieux-vivre » devient réalité, et où la fraternité triomphe des logiques d’exclusion et d’injustice.