8 mars journée internationale pour les droits des femmes : cette année encore ici et ailleurs les droits des femmes sont mis à mal.
Sororité avec les femmes du monde entier Afghanes, Iraniennes, Palestiniennes, Soudanaises, Congolaises, Kurdes, Ukrainiennes et toutes celles qui sont emprisonnées, exécutées pour défendre leurs idées et leurs droits. Celles à qui l’on ferme les portes des écoles des universités.
Celles qui en situation de conflits armés sont victimes de viol de guerre, de mutilations diverses. Dans tous ces pays les femmes ne baissent pas les bras elles trouvent les formes pour résister aux dictatures de toute nature, aux gouvernements réactionnaires parfois fascisants.
En Europe, comme en France, l’extrême droite menace nos démocraties, nos libertés et les droits conquis des femmes.
En Italie, l’extrême droite de Giorgia Meloni s’est attaquée au RSA, au droit à l’IVG ainsi qu’au droit à la PMA pour les couples lesbiens. En Espagne, l’extrême droite de Vox nie l’existence même des violences à l’encontre des femmes et minorités de genre. Depuis 2020 en Pologne, l’avortement est interdit même en raison d’une malformation du fœtus.
En France, le RN a déjà prévu de supprimer les financements du planning familial. Mais pas seulement, le RN au pouvoir ce sont des politiques rétrogradent envers les femmes :
- L’IVG qui ne sera plus remboursé donc le retour des inégalités sociales et territoriales.
- L’application d’une politique de préférence nationale pour l’accès aux droits et aux services publics.
- Des coupes budgétaires pour les associations féministes et de prévention des violences dont les associations LGBTQIA+.
- L’application de politiques natalistes et rétrogrades avec la fin des politiques de prévention des maladies sexuellement transmissibles dont le VIH SIDA ou à la fin de l’éducation sexuelle.
- Le retour des femmes au foyer alors que c’est d’abord chez elles que les femmes et leurs enfants sont le plus en danger de violences sexuelles et sexistes et des féminicides.
Pour autant, en France, une donnée nouvelle doit attirer notre attention. Alors que durant des années les femmes apportaient moins que les hommes leurs votes aux partis d’extrême droite ce n’est plus le cas. Le vote des femmes a rejoint celui des hommes dans leur vote en faveur du RN.
Si l’entreprise de dédiabolisation menée par Marine Le Pen a porté ses fruits auprès de femmes souvent en situation de précarité de celles moins diplômées que la moyenne et ceci avec une forte peur de déclassement. Ce vote marqué et constant depuis 2012 d’une partie des femmes en faveur du RN met fin à l’idée qui a prévalu pendant de nombreuses années d’un vote féminin globalement plus progressiste que le vote masculin.
Un récent sondage réalisé fin avril par Opinion Way indiquent que le trio de tête des préoccupations des femmes est le pouvoir d’achat, la santé et enfin la sécurité.
Pouvoir d’achat et santé sont des constantes chez les femmes qui sont fortement touchées par la précarité et la pauvreté.
C’est à ces problèmes qu’il convient de répondre avant tout pour détourner les femmes de ce vote. Pour cela il faut des politiques en rupture avec celles de Macron, Bayrou et consorts que seul un rassemblement des forces de gauche peut porter.
Ces idées d’extrême droite sont d’ailleurs allées jusqu’à inspirer plusieurs réformes délétères en France ces dernières années avec des conséquences particulièrement lourdes pour les femmes et toutes les minorités (loi immigration, réforme des retraites, assurance chômage etc..). Ces réformes liberticides et antisociales ont fait le lit de l’extrême droite accentuant le désespoir et la souffrance de toute une population.
Rétablir la vérité sur les votes des élus RN au Parlement européen peut bousculer des convictions.
Les femmes sont bien les premières victimes du RN et le 8 mars nous saurons le rappeler et le démontrer.
Les femmes font face à une double domination celle du patriarcat et du capitalisme, elles savent devoir compter sur elles pour s’en soustraire car leurs droits elles les ont conquis.
Le 8 mars au travers de nos actions, luttes, grèves nous dirons notre détermination à mettre fin à ces dominations et pour un avenir qui permette l’émancipation et la liberté de toutes.