Bonjour, et donc bienvenu sur la première vidéo de ce type réalisée par la fédération de Seine-Saint-Denis du PCF.
L’idée, dans une période noyée par les tribunes et les textes est d’avoir en 3 minutes un aperçu de la situation en Seine-Saint-Denis vue par les communistes.
En période de confinement, alors que la reprise s’amorce dans un certains chaos, il nous paraît utile de faire circuler une information décalée subjective évidemment, mais subjective du bon coté. On l’espère de votre côté, celui des travailleuses et des travailleurs qui depuis des semaines sauvent des vies, font vivre la solidarité, accompagnent leurs enfants comme ils peuvent ou parfois se retrouvent seul.e.s avec leurs doutes et leurs craintes.
Pour aller plus loin et recevoir quotidiennement des articles traitant de l’actualité avec un focus sur la Seine-Saint-Denis et les réalités que nous vivons je vous invite à vous inscrire à la newsletter de la fédération qui a pris la forme, pendant cette crise sanitaire, d’une revue de presse quotidienne. Cette première vidéo, ne tombe pas complètement au hasard le premier mai, jour de la fête des travailleuses et des travailleurs.
Une date qui depuis plus d’un siècle et demi rappelle qui, dans tous les pays, produit les richesses. Vous avez l’habitude d’y croiser les communistes qui vendent du muguet signe d’espoir et du printemps qui s’avance. Cette année nous ne serons pas dans la rue
et la grande manifestation traditionnelle ne pourra pas se tenir mais cela ne marque en rien notre résignation. En témoigne le visuel et la campagne que nous proposons de lancé autour de l’idée Masqués mais pas muselés.
Car il faut bien le dire la crise sanitaire que nous vivons agit comme un révélateur de la crise sociale extrêmement profonde en cours depuis des années. Dans beaucoup de nos villes c’est l’action associative, de particuliers, la débrouille, qui a permit de porter nourriture et réconfort à ceux qui sont le plus précarisés.
Des Maires, surtout de gauche et le plus souvent communistes, montent avec les agents communaux des cellules de crise pour accompagner dans tous les domaines la population.
Distribution de chèques alimentaires, étalement des loyers, aide aux devoirs, suivis spécifique des patients en suspicion Covid dans les centres de santé, accompagnement psychologique,
appartements pour les femmes victimes de violences, réseau de couturiers solidaires pour réaliser des masques et j’en passe. Dans des villes ou parfois 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté, et là encore il faut mettre fin aux clichés, beaucoup sont des retraités qui ont travaillé.
Dans des villes comme les nôtres c’est une crise humanitaire qui se fait jour et les associations même les plus organisées ont du mal à couvrir la demande. Notamment le secours populaire ou les restos du cœur.
Notre département est un des plus touchés par le virus, l’un de ceux ou l’ont en meurt le plus, y vivent beaucoup de celles et ceux de la deuxième ligne obligé.e.s d’aller travailler, de prendre les transports, avec une relation plus distendu au système de santé très affaiblit dans notre département. Nos transports sont saturés, la ligne 13, le RER B, font figure d’épouvantail dans le réseau francilien.
Dans le même temps on apprend que notre département est celui qui a vu la remise du plus grand nombre de contraventions pour non respect du confinement.
L’Etat, le gouvernement, enfermés dans leur logiciel libéral sont incapables d’imaginer les solutions nouvelles à mettre en place pour sortir de la crise. Le discours d’Edouard Philippe l’a démontré et l’intervention de Stéphane Peu, comme celles de Fabien Roussel ou de Jean-Luc Mélenchon, que nous vous invitons à réécouter, en décrypte toutes les contradictions.
On nous parle de rentrée scolaire, de retourner travailler mais on a l’impression justifiée que personne ne prend la mesure de ce que l’on vit.
Une fois de plus la première réponse de l’Etat est répressive et autoritaire, un débat parlementaire bâclé, des contraventions, les images insupportables d’un homme molesté et victime de policiers racistes à l’Ile Saint-Denis.
Le plus grand risque c’est celui de déboucher sur un renforcement des logiques capitalistes qui nous ont conduites dans le gouffre par le démantèlement des services publics et la gestion en flux tendu, c’est aussi la réduction de la démocratie. Tout l’inverse de ce dont nous avons besoin et que nous proposons pour l’avenir.
La Seine-Saint-Denis c’est un territoire de contraste, la plus grande des solidarités s’y développe, mais nous ne voulons plus nous en sortir seul.e.s. Les communistes vous appellent, comme de nombreuses organisations, notamment syndicales, à vous unir pour exiger les moyens de l’égalité et surtout que les jours d’après nous appartiennent. En ce premier mai, notre message d’espoir est un message de lutte. A très vite.