Obéissant aux ordres de son « patron » Olivier Véran vient d’annoncer un « Ségur de la santé » pour le 25 mai. À lire ses premiers commentaires, cela n’annonce rien de bon. Il dit vouloir « travailler à une augmentation des rémunérations des personnels hospitaliers ». C’est vague, et en même temps ça en dit long !
Les personnels avec leurs organisations syndicales exigent une augmentation de 300 euros. Énorme, penseront certains ! Cependant une telle augmentation ne permettrait même pas d’atteindre la moyenne des pays de l’Union Européenne, qu’Olivier Véran nous dit vouloir l’atteindre rapidement… En Belgique, elles sont de 40% plus élevées qu’en France, 64% aux Pays-Bas. Si l’on suit le ministre de la santé, cela a un prix, celui de l’assouplissement des 35 heures, pour « permettre à ceux qui le souhaitent d’organiser leur travail autrement ». Comme c’est bien dit ! Et puis, à part cela, pas un mot sur les fermetures de lits qui se poursuivent ! Rien sur le manque cruel de personnels que la crise vient de mettre en évidence ! À peine 10 lits pour mille en France, 11 en Belgique, 13 en Allemagne 17 en Norvège et en Suisse ! Sur les 60 000 infirmières que compte la Suisse, 60%, soit 36 000 sont françaises ! À n’en pas douter, il faudra davantage, que les maigres annonces par le ministre de la santé, pour aller vers un grand plan pour l’hôpital public. Un combat qui sera celui des personnels hospitaliers, mais également celui de celles et ceux qui leur ont rendu hommage depuis leur balcon. Nous sommes tous concernés, comme usagers, mais plus largement comme citoyens. Olivier Véran nous a d’ailleurs prévenu : « Il n’y a pas d’argent magique, il faudra faire des choix ». Lui imagine les sacrifices qui seront demandés « au petit peuple ». Nous, nous pensons aux milliards placés dans les paradis fiscaux, à la fiscalité du capital est des grandes fortunes. C’est un fait, nous n’avons pas les mêmes valeurs !
Robert Clément
Romainville