Avec Barnier, l'austérité assurée !

Un gouvernement aux politiques ultralibérales et répressives

L’illégitime Premier ministre, Michel Barnier, a énoncé mardi 1er octobre 2024 devant l’Assemblée nationale son discours de politique générale.

Sans surprise, les politiques d’austérité sont centrales et les appels du pied à l’extrême droite, en particulier sur l’immigration, ont foisonné.

Ce n’est pas la revalorisation du smic de 2% annoncée pour le 1er novembre qui permettra d’augmenter le pouvoir d’achat de la population.

Michel Barnier prépare donc une énième cure d’austérité en annonçant réduire les dépenses pour endiguer la dette et évoque un éventuel effort « ciblé » et « limité dans le temps » de grandes entreprises et des plus fortunés.

Le gouvernement a annoncé une économie de 40 milliards d’euros en 2025 qui impactera sans nul doute la fonction publique.
En effet, Michel Barnier envisage notamment de faire vivre les services publics en sollicitant des soignants et des enseignants retraités, et se range derrière le rapport de la cour des comptes qui suggère la suppression de 100 000 postes dans les collectivités.

Sur la question de l’immigration, Michel Barnier calque les propositions du RN : limitation des visas, renforcement des contrôles aux frontières, facilitation des expulsions, etc.
Et sur la politique pénale et sécuritaire, c’est monsieur plus : plus de forces de sécurité sur le territoire, plus de brigades de gendarmerie, plus de places de prison, jugements plus rapides, etc.

Michel Barnier va donc gouverner avec les deux forces politiques les plus rejetées lors des élections législatives – LR et Ensemble – et mettre en œuvre des politiques ultralibérales à l’opposé des exigences exprimées par les Français·es dans les urnes. Pour couronner le tout, ce gouvernement assujetti à l’extrême droite reprend à son compte les propositions du RN.

Alors que les électrices et les électeurs se sont mobilisés pour combattre l’extrême droite, Macron rejette d’un revers de main les résultats et impose la continuité et le renforcement de sa politique d’ultra droite au mépris de la démocratie.

Dépôt d'une motion de censure par le NFP

La motion de censure du NFP repose sur deux motifs.

Le premier : l'existence même de ce gouvernement qui ne prend pas en compte le résultat des urnes qui a porté le nouveau front populaire en tête. Mais Macron a préféré s'allier avec le Rassemblement national.

Le second : les orientations politiques du gouvernement Barnier. Le Premier ministre a été choisi afin d'assurer la mise en œuvre de la réforme des retraites. Censurer son gouvernement permet d'abroger cette réforme.
En outre, le projet de loi de finances et celui de financement de la sécurité sociale pour 2025 s'annoncent comme les textes budgétaires les plus austéritaires du XXIe siècle.

L'enjeu de la mobilisation populaire

Pendant que Michel Barnier énonçait son discours devant l’Assemblée nationale, des milliers de personnes battaient le pavé dans Paris le 1er octobre dernier. Au total sur la journée, 170 000 personnes ont manifesté en France à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FSU et solidaires) déterminées à exprimer leur opposition à la politique de ce gouvernement illégitime.

Les attentes sont claires : augmentation des salaires et des pensions, meilleur financement des services publics et abrogation de la réforme des retraites.

L’enjeu de l’augmentation de la mobilisation et sa durée dans le temps est essentiel.

Les communistes ont toujours œuvré au rassemblement des forces progressistes. Nous devons poursuivre en nous appuyant sur les points de convergences et faire avancer nos idées et nos propositions.

Avec les comités locaux du NFP il s’agit de rassembler plus largement que les seuls partis politiques. L’ouverture aux syndicats, aux associations, permettra de travailler le rassemblement à partir des populations et de leurs préoccupations. Des comités locaux ont déjà vu le jour comme à Montreuil, Bagnolet, Aubervilliers, Saint-Ouen, ou sont en cours de construction comme à Noisy-le-Grand.

Ces comités sont des espaces que nous devons investir pour fédérer les forces contre les politiques d’austérité du gouvernement Barnier et faire monter l’exigence d’une nouvelle société.

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