B. Netanyahou brise le cessez-le-feu
Le 18 mars dernier, Benjamin Netanyahou a brisé un cessez-le-feu qui avait été obtenu en janvier dernier après 15 mois de bombardements intensifs de la bande de Gaza qui avait fait près de 50 000 morts et des centaines de blessés, plus d’un million de déplacés.
Déjà plus de 900 morts sont à déplorer avec ces nouveaux bombardements dont celui d’un hôpital et 142 000 personnes se retrouvent à nouveau déplacés. Israël a aussi suspendu l’arrivée de l’aide humanitaire.
Cette rupture de l’accord, qui n’a été possible qu’avec le soutien de l’administration Trump, est aussi un danger pour les otages israéliens dont la libération était conditionnée par le cessez-le-feu et un échange avec des prisonniers politiques palestiniens.
Génocide à Gaza, nettoyage ethnique en Cisjordanie
Le gouvernement d’extrême droite ne s’arrête pas là puisqu’en Cisjordanie aussi, nous assistons à un nettoyage ethnique. Des camps de réfugiés palestiniens ont été détruits dans la région de Tulkarem et de Jénine, plus de 40 000 Palestiniens sont soumis un déplacement forcé.
A Masafer Yatta, le réalisateur oscarisé Hamdan Ballal a été lynché par des colons et arrêté par l’armée. Si nous nous réjouissons de sa libération, les opérations militaires dans la région ne se sont pas arrêtées pour autant et les attaques de colons et de l’armée israélienne continuent.
Le gouvernement israélien choisit délibérément de franchir des nouvelles étapes vers l’expulsion des Palestiniens de Gaza et l’annexion d’une partie de Gaza et de la Cisjordanie.
Il ne s’arrête pas là puisque l’accord de cessez-le-feu a aussi été rompu avec le Liban par la reprise des bombardements. Des frappes aériennes en Syrie et des avancées dans la zone tampon du plateau du Golan ont également été menées.
En Israël même, il tente de se livrer à un coup de force contre ce qu’il reste de fonctionnement démocratique de l’État. Il entend limoger tous ceux qui, dans les institutions s’opposent à sa politique et même bâillonner la cour suprême. Des mobilisations massives et historiques contre le gouvernement d’extrême droite, pour la prolongation du cessez-le-feu et la libération des otages ont lieu.
La France et la communauté internationale ont le devoir d'agir
La paix au Proche-Orient ne sera possible que si la communauté internationale agit avec détermination pour faire respecter le droit international et les résolutions de l'ONU.
Cela implique la création d'un État palestinien indépendant, souverain et viable, aux côtés de l'État d'Israël, dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. Le PCF exige que la France reconnaisse enfin l’État de Palestine.
Le PCF exige notamment l’application de la résolution 194 relative au droit au retour. Il exige aussi la libération de tous les prisonniers politiques, préalable à tout accord pour une paix juste et durable.
Le PCF exige aussi un cessez-le-feu immédiat. La France doit faire pression concrètement sur le gouvernement israélien en suspendant tous les accords militaires et sécuritaires bilatéraux. Elle doit aussi exiger que l’accord d’association UE/Israël soit suspendu. Les entreprises françaises doivent se désengager des entreprises israéliennes qui profitent de la colonisation.