Le 18 décembre, c’est la journée internationale des migrant·e·s.
Cette journée, célébrée tous les ans depuis l’an 2000, est la date anniversaire du vote par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Ce texte, qui n’a toujours pas été ratifié par la France, vient garantir les droits fondamentaux et l’égalité des droits des près de 300 millions de personnes.
Si une petite partie de ces personnes ont choisi de vivre dans un autre pays, c’est bien souvent la guerre, la misère, les persécutions, les discriminations, l’absence de perspectives ou encore les effets du réchauffement climatique qui contraignent tant d’hommes et de femmes à prendre la route de l’exil et à risquer leur vie, comme le montre la triste litanie des naufrages en Méditerranée et dans la Manche.
Ces causes de migrations contraintes prennent leur racine commune dans les conséquences des choix des forces du capital, de leurs logiques impérialistes, colonialistes et guerrières, ou de la course au profit qui les conduit à épuiser les humains en même temps que notre planète.
Sur notre continent et aux États-Unis, les forces du capital font pourtant le choix de faire des immigré·e·s des boucs émissaires, et reprennent les antiennes de haine de l’extrême droite sur un prétendu « grand remplacement » ou une illusoire « submersion migratoire », et ce jusqu’aux sommets de l’État, et instrumentalisent le moindre fait divers pour réclamer toujours plus d’Obligation de quitter le territoire français (OQTF) et d’expulsions, et toujours moins de droits pour les personnes étrangères.
Alors que les dernières circulaires de Retailleau sont venus demander aux préfets d’enfermer et d’expulser toujours plus, et empêchent la régularisation des travailleuses et des travailleurs sans papiers, il nous appartient de défendre une autre vision de notre pays et de notre continent.
Loin d’une Europe et d’une France « forteresses », c’est à nous d’imaginer et de proposer des solutions pour accueillir dignement celles et ceux qui viennent dans notre pays, leur permettre de s’y intégrer et d’y prendre pleinement leur place, en reconnaissant les richesses qu’elles et ils y apportent. Face à la vision répressive et utilitariste de l’immigration que portent l’ensemble des forces conservatrices et réactionnaires, à nous d’opposer l’égalité des droits et les valeurs de diversité, d’accueil et d’hospitalité, notamment dans notre département, où un tiers de la population est née hors de nos frontières nationales.