Création d'une antenne locale du SPF à Montfermeil

montfermeil_1.jpgMontfermeil_2.jpgMontfermeil_3.jpgMontfermeil_4.jpg

 

Faire de Montfermeil une ville solidaire, c’était au cœur du programme de la liste Montfermeil autrement, conduite par Dominique Dellac aux municipales. Au-delà du résultat des élections, qui a vu le maire sortant (PCD) réélu, colistiers et soutiens de Montfermeil autrement ont décidé de faire vivre cette exigence et ce besoin dans la réalité, en créant début avril une antenne du Secours Populaire Français. Car, selon les chiffres de l’INSEE, plus de 25 % des habitants, vivent en-dessous du seuil de pauvreté. Sans compter d’autres invisibles : personnes et familles sans papiers ; familles hébergées dans des conditions indignes…  Mais à Montfermeil, les associations de solidarité n‘ont pas droit de cité :  il n’y a pas d’assistantes sociales au CCAS et le maire préfère renvoyer les plus démunis sur les communes avoisinantes.

Contact a été pris avec le SPF départemental et la Circonscription de Service Social ; activation du réseau Montfermeil autrement, pour aboutir à une première livraison de colis alimentaires il y a tout juste un mois, avec le soutien logistique indispensable de la section du PCF qui a mis à disposition son local de Clichy-sous-Bois, muni des frigos et congélateurs de la Fête de l’Huma. Mais cela n’aura qu’un temps.

 

En un mois, le nombre de familles desservies a triplé, passant de 30 à 90 familles et d’une centaine d’adultes et d’enfants à plus de 300. Et chaque semaine, les demandes continuent d’affluer. Mais aussi les dons, comme celui des personnels et enseignants du collège Picasso où enseignent deux des bénévoles.

 

Logistique, préparation, distribution : une vingtaine de bénévoles sont impliqués chaque semaine et ce vendredi 8 mai, nous étions 12 bénévoles à livrer les familles en pied d’immeuble ou de pavillon : colis alimentaires préparés au siège départemental du SPF, fruits et légumes, masques en tissu cousus par des bénévoles.

 

Et après le déconfinement ?

L’urgence alimentaire ne prend pas fin à la sortie du confinement : chômage, chômage partiel, fragilisent encore plus les familles déjà en situation précaire quand il faut payer les charges fixes.

 

Dès la mi- avril, Dominique Dellac a écrit au maire pour lui faire part de la création du SPF à Montfermeil et lui demander de nous accorder les moyens matériels pour assurer la pérennité de notre comité, tel que la mise à disposition d’un local, avec un double objectif : aider immédiatement les plus démunis afin que plus personne ne soit soumis à l’angoisse de se nourrir et de nourrir sa famille et, au-delà, mettre en place durablement une association de solidarité à Montfermeil. Car on ne peut nier la réalité des besoins dans tous les quartiers de la ville, qu’il s’agisse de familles précaires ou encore de personnes âgées isolées. Le 8 mai, à l’issue de la cérémonie, le maire, interrogé, a évoqué un local associatif partagé, sans préciser de lieu ni de date. Nul doute que le chemin soit encore long.

(A suivre…)