Déclaration du PCF93 concernant la 4e circonscription de Seine-Saint-Denis

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Nous avons pris connaissance avec beaucoup d’étonnement de la tonalité de la conférence de presse tenue par Azzedine Taïbi.

Les falsifications et les procès d’intention contre une composante de la NUPES et sa candidate, arrivée largement en tête à l'issue du 1er tour avec 36,1% des suffrages, ne font qu’alimenter la campagne orchestrée par Emmanuel Macron contre Jean-Luc Mélenchon et la NUPES.

Les choses ne se sont pas déroulées comme Azzedine Taïbi le raconte.

Jamais la fédération de la Seine Saint-Denis, jamais Marie-George Buffet, jamais Soumya Bourouaha n’ont tenu de propos injurieux ou d’incitation à la violence contre Azzedine Taïbi ou ses militants.

Par contre, des militants de la NUPES de Stains en ont été victimes alors qu’ils menaient la campagne de notre candidate. Nous déplorons profondément cette situation et nous avons dans notre communiqué, demandé à tous les candidats de condamner ces comportements afin d’apaiser la campagne électorale.

Proposition à laquelle malheureusement Azzedine Taïbi n’a pas répondu.

Pour notre part, le débat a toujours été positionné sur les enjeux politiques et mené de façon respectueuse.

Ainsi, durant la campagne, quand l’extrême droite a tenu des propos mensongers et racistes contre Azzedine Taïbi nous avons réagi immédiatement. D’ailleurs, il nous en a publiquement remerciés. 

Ceci, démontre à quel point notre comportement est diamétralement l’opposé de ce qui a été dit à la conférence de presse. Car justement la lutte pour la justice sociale et l’antiracisme sont pour nous inséparables, ils procèdent l’une comme l’autre du combat contre les rapports de domination et d’exploitation dont le système capitaliste est porteur.

Ces combats sont l’ADN du PCF comme toute son histoire l’a démontré.  

Quant à la désignation de Soumya Bourouaha, comme candidate de la NUPES suite au désistement de Zahia Nedjar, elle résulte à la fois de l’accord entre l’ensemble des forces de gauche et du vote des adhérents du PCF après appel à candidature et débat.

La raison de ce choix est la volonté de contribuer à la juste représentation des femmes à l’Assemblée nationale, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. Les femmes étant trop souvent réduites à un rôle de suppléantes ou de candidates de circonscriptions sans espoir de victoire.

Faire élire une femme issue des quartiers populaires représente un acte politique fort, porteur d’une logique d’émancipation humaine dans la poursuite du combat féministe mené par Marie-George Buffet.

Nous saluons le retrait d’Azzedine Taïbi du second tour de l’élection législative. Moins que jamais l’heure ne peut être à la division et aux invectives, tout doit être fait pour que la NUPES soit majoritaire à l’Assemblée nationale et que Jean-Luc Mélenchon soit Premier ministre.

Nous espérons que demain comme hier, nous unirons nos efforts pour avancer dans ce sens. La raison doit triompher car l’enjeu est de faire avancer la société française vers la justice, la solidarité, l’égalité, le droit à la dignité et au bonheur ; tel est le sens profond des combats du PCF et de l’engagement de ses militants.

 

Pantin, le 15 juin 2022