La fête de l’Humanité, nouvelle édition 2024, a marqué par son succès et a été une fois encore un vrai concentré d’humanité. On ne rappellera jamais assez l’importance d’un tel évènement qui fait tellement de bien aux militantes et aux militants de la libération humaine et aux forces de progrès, dans l’époque actuelle.
Mais les trois jours de la fête ont porté aussi la confirmation d’une réalité politique incontournable :
- la rage intacte du peuple de gauche malgré les manœuvres de la droite et de l’extrême droite et le déni démocratique qui a débouché sur la nomination du gouvernement Barnier
- l’énergie militante des partis, des organisations syndicales, des associations qui ont soulevé la dynamique d'un front de gauche avec la création inespérée du Nouveau Front Populaire.
La question essentielle reste bien celle de construire une nouvelle espérance politique, durable, de contenu, pour opposer un autre modèle de société au capitalisme générateur de tant de guerres, de dominations, de mise en concurrence entre les peuples.
Ceci suppose la mise en œuvre d’une totale logique de rupture avec les mécanismes qui privilégient la seule loi de l’argent pour l’argent, pour y opposer celle de l’investissement dans les capacités humaines, la coopération, la culture et le développement social, écologique et démocratique.
Chacun ressent bien que le Nouveau Front Populaire reste fragile, même s’il faut apprécier positivement le fait que malgré toutes les pressions, les partis politiques tiennent fermement la barre de l’unité.
« Sans le NFP, personne n’est rien » disait un participant. Rien n’est plus juste! La question posée, à nous communistes en particulier, reste bien celle de donner au mouvement populaire la place qui lui revient pour garantir la pérennité de ce nouvel outil politique. Il nous faut donc pousser à fond toutes les dynamiques de son renforcement et de ses capacités d’attraction dans les quartiers populaires, les zones urbaines et rurales.
Cette aspiration unitaire a été au cœur des débats et des échanges avec les participants de la fête et les jeunes qui affirment leur volonté de s’autoriser à rêver une autre société qui porte le nom de communisme.
Comme en écho des mots prononcés par Fabien Gay lors du discours inaugural : « Ce but, ce chemin est une construction vivante. Et pour notre part, nous le nommons le communisme et nous pensons que son temps est venu ».