L’humoriste Guillaume Meurice a annoncé avoir été licencié pour « faute grave » par Radio France, malgré la solidarité de ses collègues et l’émoi suscité par cette décision scandaleuse.
La justice avait elle-même classé sans suite les plaintes déposées à l’encontre de Guillaume Meurice qui avait osé traiter de façon irrévérencieuse le Premier ministre d’Israël.
Les communistes de la Seine-Saint-Denis expriment leur profonde émotion et tirent la sonnette d’alarme : c’est la liberté d’expression qui est ici visée, celle de la création et de l’humour non formaté. Chaque atteinte à la liberté fragilise la démocratie.
Parce qu’il est urgent de défendre les libres conditions d’exercice du journalisme au sein du service public, nous posons la question : notre démocratie est-elle tellement en crise que certains dirigeants d’antenne aux ordres peuvent se permettre de bâillonner un humoriste ? Dans quelle société voulons-nous vivre ? Qu’arrivera-t-il le 7 juillet, si l’extrême droite et les forces de l’obscurantisme accèdent au pouvoir ?
Nous ré affirmons notre solidarité avec Guillaume Meurice et les personnels mobilisés, nous appelons à défendre et promouvoir la liberté d’expression, nous proposons le déploiement d’un service public de l’audiovisuel démocratisé à la hauteur des enjeux de notre temps. Ce doit être l’un des grands chantiers de la gauche.
Pantin, le 11 juin 2024