Industrialisation, la lutte emblématique des MA France !

Jeudi 24 octobre dernier a eu lieu un rassemblement de soutien aux quatre délégués syndicaux de l’entreprise MA France à Aulnay en lutte depuis le 16 avril 2024. Ils occupent leur usine pour sauvegarder leur outil de travail, leur savoir-faire depuis que Stellantis, principal donneur d’ordre de l’entreprise a décidé de délocaliser leur production (emboutissage de pièces automobiles) en Turquie.

Ces quatre délégués sont trainés devant le tribunal. Leur crime : vouloir défendre les emplois et la production industrielle.

MA France est la dernière usine de l’industrie automobile en Seine-Saint-Denis.

Avec la fermeture programmée de MA France, ce sont 280 familles qui seront impactées, 280 familles dont l’avenir est bien sombre. Comment retrouver un travail non précaire et bien rémunéré dans la filière automobile alors que les plans sociaux se succèdent et que notre industrie se réduit à une peau de chagrin ?

Le gouvernement est au service de ce capitalisme prédateur qui piétine les vies des salariés. Pour rappel l’État est actionnaire à 6% de Stellantis. D’un côté des discours sur la nécessaire réindustrialisation de notre pays et de l’autre une hécatombe de plans sociaux et de perte de souveraineté industrielle.

La lutte des salariés de MA France est emblématique.

Elle pose en grand la question de la filière automobile, de la maîtrise de notre outil industriel, de la mise en concurrence des salariés pour gonfler les dividendes des actionnaires au détriment d’une nécessaire politique industrielle qui prennent en compte les enjeux environnementaux et répondent aux besoins.

Les communistes ont répondu présents en nombre lors de ce rassemblement où est intervenu Fabien Gay, sénateur communiste de la Seine-Saint-Denis, Didier Mignot, conseiller régional communiste, et Nathalie Simonnet pour la fédération du PCF de Seine-Saint-Denis.

Ce ne sont pas les syndicalistes qui se battent pour défendre leur outil de travail, leur savoir-faire, qui refusent la fermeture de leur usine pour gaver les actionnaire, qui luttent contre l’affaiblissement industriel de notre pays qui doivent répondre devant un tribunal. Ils sont l’honneur de notre pays. C’est le patron de Stellantis qui gagne 10 000 € par jour qui devraient être devant les juges.

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