« Faire de la politique » ne se réduit pas à partager des idées, à les mettre dans le débat public. Mais c'est bien évidemment l'une des nécessités premières que de mener la bataille des idées. Dans un contexte où nous sommes très largement tenus à l'écart des médias audiovisuels et, dans une moindre mesure, de la presse écrite, notre existence dans le débat public dépend donc largement des « médias », des supports d'information et de communication que nous pouvons déployer par nous-mêmes. Dans cette situation, la modestie des moyens que nous pouvons mobiliser, comparée au « rouleau compresseur » médiatique peut certes nourrir le découragement.
Nous avons pourtant un atout majeur. Nos 130 000 adhérent-e-s peuvent devenir une force considérable pour peser dans la bataille idéologique, pour le pluralisme dans le débat public. En leur donnant les moyens d'être les témoins engagés de leur environnement, de ce qui se passe dans leur rue, leur quartier, de leur ville, ou dans leur entreprise, leur impact peut être considérable dans la construction de l'opinion.
Notre crédibilité, à nous militant-e-s, est de partager le même sort, la même vie que celles et ceux qui vivent dans notre quartier ou travaillent dans notre entreprise. Cette proximité avec la population peut contribuer à garantir auprès d'elle la fiabilité de nos analyses et dès lors de nos propositions. Dès lors, être militant-e, c'est aussi s'affirmer comme acteur média.