Macron/Le Pen : Un pacte pour l’austérité et la régression

Le nouveau gouvernement nommé par Emmanuel Macron soulève de vives inquiétudes. En choisissant Michel Barnier comme Premier ministre au lieu de Lucie Castets, Macron montre qu'il préfère maintenir une ligne politique qui ne répond pas aux attentes du peuple. Il confirme qu’il n’a jamais eu l’intention d’ouvrir la voie à d’autres options que les siennes.

Et pour s’assurer l’aval du Rassemblement national (RN), il a préféré sacrifier les dernières traces de progrès sociétal dont pouvait se targuer son camp.

Les récentes nominations, comme celle de Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur, et le casting effarant de néoconservateurs et de réactionnaires au gouvernement, placé en plus sous la surveillance du RN, renforcent des politiques conservatrices, notamment sur des questions LGBT, sur les droits des femmes et l’immigration.

Ces choix visent à satisfaire les intérêts du capital tout en imposant des mesures d'austérité, une approche que le RN soutient également, prônant un retour à la rigueur budgétaire.

Cette situation est préoccupante. Le RN, en exerçant une pression sur le gouvernement, se positionne comme un arbitre des décisions politiques à venir.

Ainsi Barnier et Le Pen sont d’accord sur l’essentiel, moins d’argent pour la santé, l’éducation, les services publics, la transitions écologique…

Pour construire une résistance efficace, il est crucial d’unir les forces progressistes, sociales et politiques autour d’un projet commun. Sophie Binet le rappelait récemment, « le débat budgétaire qui arrive le 1er octobre à l’Assemblée est crucial. Sans mobilisation, nous risquons une violente austérité ».

La manifestation prévue le 1er octobre, organisée par l’intersyndicale CGT-FSU-Solidaires, sera un moment clé pour faire entendre la voix du monde du travail. Cette journée a pour objectif de revendiquer des augmentations de salaires et de pensions, l’abrogation de la réforme des retraites de Macron et des services publics adaptés aux besoins de chacun.

Il est également important de créer des espaces de débats et d’initiatives au niveau local, comme les collectifs du nouveau front populaire. Cette unité populaire est indispensable pour relever les défis actuels et initier des transformations sociales et écologiques nécessaires.

La situation actuelle appelle à une prise de conscience collective et à un engagement commun pour conquérir des acquis sociaux. Les événements récents montrent que le combat est loin d’être terminé.

La fête de l’Humanité, avec ses 450 000 participants, a été un moment fort de rassemblement, d’échange et de réflexion collective. Cet événement a non seulement illustré la mobilisation populaire, mais aussi l’atmosphère magnifique que nous avons partagée. Bien que la gravité des enjeux soit palpable, l’espoir demeure présent au sein d’une marée humaine qui reste préoccupée par l’avenir.

Les débats ont suscité des questions cruciales sur la montée de la droite et de l’extrême droite, sur comment faire reculer l’extrême droite lorsque les puissances de l’argent en font un allié, ainsi que sur les stratégies à adopter pour y faire face. À l’Agora et lors de nombreux échanges, des thèmes essentiels ont émergé : comment renforcer cet espace de rassemblement, comment l’élargir, le consolider et le rendre incontournable et majoritaire ?

Ces réflexions doivent désormais transcender la fête et devenir des questions communes à toutes et à tous. Il est urgent de se mobiliser, car chacun·e ressent que la situation actuelle est insoutenable. Les défis auxquels nous faisons face exigent une réponse collective pour bâtir un avenir meilleur, plus juste et solidaire.

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