Mobilisation pour l’abrogation de la réforme des retraites

Les masques sont vite tombés. Face à la pression et aux sondages qui continuent à démontrer le refus populaire largement majoritaire de la réforme des retraites, Macron a été contraint d’ouvrir un soi-disant processus de négociations, un « conclave » avec les syndicats, qui a vite échoué.

La ficelle était grosse. Sur le fond la droite et son extrême compte bien briser le tabou des 70 ans, et porter la responsabilité d'un recul social patent, cherchant à tourner définitivement le dos à l'acquis des 60 ans, voté par la gauche en 1981.
Ils utilisent tous les arguments pour justifier leurs choix, l’argument de l’"économie de guerre", ou encore celui de l’argument démographique. 

Il nous faut cependant le réaffirmer avec force : avec un âge de départ à 64 ans, ce ne sont pas seulement deux ans de pris, mais un temps où la fin d’une vie est quasiment concomitante avec la fin de la vie au travail. C'est aussi une violence sociale, où les plus fragiles dans notre société, ceux qui connaissent les métiers les plus difficiles, les moins valorisés et rémunérés, ceux qui terminent avec le corps cassé et la tête explosée, voient leur compte-à-rebours s'accélérer. 

Il s’agit bien d’un enjeu de civilisation, car porter la retraite à 64 ans est une régression et une injustice pour le peuple tout entier.

Nous proposons de continuer à porter haut et fort l’exigence populaire d’abrogation de la réforme, et de porter nos propositions d’un financement juste et équitable. Car le progrès ne consiste ni à appauvrir les retraité·es, ni à faire travailler plus longtemps les actifs, mais bien à augmenter les ressources du système, augmenter les salaires, en finir avec les inégalités de taux d’emploi et de salaires entre les sexes, supprimer les exonérations abusives de cotisations sociales, créer les emplois répondant aux besoins sociaux et écologiques.

Partout, dans les espaces publics, sur les marchés, au porte à porte, n’hésitons pas à proposer notre pétition, imaginons des initiatives, des rencontres et des débats nous permettant de nous adresser au plus grand nombre, utilisons nos affiches, et servons nous du 1er mai, comme d’une grande mobilisation pour dire : « la bataille pour la retraite à 60 ans , n’est pas terminée, elle commence ! »

ACTU