Pécresse accélère la privatisation du service public des transports !

Pour la seconde fois, la CGT-RATP a organisé ce rassemblement à l’occasion du conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités qui doit officialiser l’attribution de 3 lots de centre bus, mais surtout le transfert de milliers de travailleurs et travailleuses sous un statut public vers le secteur privé.

Cette mobilisation a encore progressé d’un cran et nous avons raison.

Bus RATP : la privatisation sous couvert d’ouverture à la concurrence

Cette ouverture à la concurrence des bus de la RATP est depuis le début une entreprise de privatisation des transports publics d’Île-de-France.
Mme Pécresse et son staff d’Île-de-France Mobilités ne peuvent plus se cacher derrière les groupes d’opérateurs français à capitaux publics pour faire diversion. Aujourd’hui, les attributions s’enchaînent et la vérité éclate au grand jour.

Un réseau de bus performant démantelé

Avec Transdev qui passe aujourd’hui sous pavillon allemand et l’entreprise italienne des transports milanais ATM qui a remporté le marché du lot Fontenay-aux-Roses, une privatisation qui ne disait pas son nom est aujourd’hui incontestable. Dire le contraire relève d’une malhonnêteté intellectuelle.

D’ailleurs ATM est une société anonyme entièrement détenue par la municipalité de Milan. Nous pouvons interroger le sens de voir les opérateurs historiques aller faire de la prédation, en réciprocité, sur des réseaux hors de leurs frontières.

Nous le répétons encore, le transport n’est pas une marchandise.

La concurrence est le prétexte du capital pour capter l’argent des services publics au bénéfice d’actionnaires à l’occasion de l’ouverture de leur capital. C’est déjà le cas, comme l’a fait Keolis, filiale de la SNCF, avec le fonds de pension canadien « la Caisse de dépôt et placement du Québec » qui a pour mission de recevoir des fonds et de les gérer en vue d'obtenir un rendement optimal.

Dumping social pour les salariés !

Cette privatisation porte le sceau du dumping social. Le conflit social au réseau Francilité Seine et Oise (FSO) dans l’agglomération Cergy, qui a donné lieu à plus de 100 jours de grève, portait exactement sur la question des triples grilles de salaires dans le même collectif et pour le même travail. Avec une sous-traitance effrénée, notamment dans la maintenance, c’est un modèle économique où les travailleurs sont la variable d’ajustement dans le chiffre d’affaires pour pouvoir dégager des profits.

Les mensonges de Pécresse et d’Ile-de-France Mobilité !

• Lorsqu’ils ont nommé « ouverture à la concurrence » une privatisation déguisée, ils ont menti !
• Lorsqu’ils ont dit que rien ne changera pour les travailleurs après leur transfert, l’expérience dans le réseau OPTIL à amener des conflits pour cause de dégradations de rémunération et de leurs conditions de travail. Là encore, ils ont menti !
• Lorsqu’ils ont expliqué la nécessité de l’ouverture à la concurrence par l’augmentation de l’offre de transport, chaque jour, des centaines de services ne sont pas assurés. Ils ont encore menti !
• Enfin, quand ils ont dit que c’est l’Europe qui les oblige à mettre en concurrence. C’est faux ! Encore et encore, ils mentent.

Salariés et usagers : amplifier la mobilisation !

Depuis le début, la CGT et ses militants n’ont pas été dupes. Jamais nous n’avons accompagné ce funeste plan de destruction du réseau intégré, car d’autres voies sont possibles.

C’est pourquoi, notre mobilisation, dans le collectif « Stop galère ! » trouve toute sa légitimité en rassemblant, élu·es politiques progressistes, organisations syndicales et usagers. Nous avons des intérêts convergents : la dégradation de nos conditions de travail fait la dégradation des conditions de transports des usagers.

Enfin, à tous les responsables des organisations syndicales représentatives dans l’entreprise, je le dis solennellement : « Le courage, c’est maintenant ! »
Ne soyez pas complices de ce gâchis social annoncé. Rejoignez en urgence le mouvement pour exiger un moratoire sur cette privatisation dont les Franciliens vont payer cher ce hold-up sur l’argent public qu’opère la Présidente de région en serviteur zélé du capital.

ACTU