Depuis 2001, les Nations Unies ont décidé d’instaurer, le 20 juin, une journée mondiale des réfugié·e·s, qui coïncide avec la date de l’adoption, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, de la Convention de Genève relative au statut des réfugiés.
Cette année, cette célébration prend une couleur particulière avec l’adoption, en début d’année, de la loi Darmanin, par laquelle la Macronie a donné corps aux fantasmes de la droite et de l’extrême droite, en venant durcir plus encore les conditions d’accueil des personnes exilées et en instaurant la « préférence nationale », vieille lune d’une extrême droite raciste qui tente d’imposer ses thèmes dans le débat.
Les fantasmes d’une « subversion migratoire », voire d’un « grand remplacement » ont également conduit à l’adoption, au niveau européen, et sous la pression des gouvernements du « Pacte sur la migration et l’asile » qui transforme encore un peu plus notre continent en forteresse hostile aux exilé-e-s et tend à vider encore un peu plus le droit d’asile de sa substance humaniste, sans prévoir de voies légales d’accès à notre continent pour celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, ou encore la misère ou les effets du changement climatique ou des politiques néocoloniales des Etats occidentaux. Les gouvernements de ces Etats, comme par exemple en Italie ou au Royaume-Uni, préfèrent « externaliser » le traitement des demandes d’asile et renvoyer les demandeurs au Rwanda ou en Italie afin de contrer un prétendu « appel d’air ».
Demain, en France, c’est le Rassemblement National et ses alliés de droite extrême qui pourraient, s’ils arrivaient au pouvoir, décider d’en finir avec la tradition d’accueil et de fraternité de notre pays en mettant en œuvre leur projet funeste de « priorité nationale » et en dénonçant les conventions internationales qui fondent le droit d’asile.
A contrario, au sein du Nouveau Front Populaire, nous défendons la vision d’une France hospitalière et solidaire, qui reviendra sur la loi « asile et immigration », refusera la mise en œuvre du Pacte européen sur l’asile et les migrations et garantira des conditions d’accueil dignes aux exilé·e·s.
Tristan MARTIN-TEODORCZYK