La réforme des retraites largement rejetée par la population est de nouveau sur le devant de la scène par…l’extrême droite. Un RN bien consensuel avec les macronistes lors de la réforme Bornes, qui va même lors d’un débat des législatives, par la voix de son président, Bardella acter la possibilité d’un départ à 66 ans….

Lors de sa niche parlementaire, le RN a déposé un projet de loi revenant sur la retraite à 64 ans d’Élisabeth Borne et sur la réforme de la ministre socialiste Marisol Tourraine.

Un coup de communication avec un double objectif : « apparaître » comme les meilleurs défenseurs des salarié·e·s et mettre la gauche en difficulté. Une gauche tiraillée entre le refus de voter un texte venant de l’extrême droite et ainsi lui donner un label social et de saisir l’occasion d’abroger un texte antisocial.

Idéologiquement, le RN n’est pas pour le retour à la retraite à 62 ans, ni pour la retraite par répartition. Le manque de clarté sur cette question est volontaire car ils savent que majoritairement les français sont attachés à leur système de retraite.

Comme la droite, leur objectif est d’assécher le financement de notre protection sociale par des exonérations de « charges » sociales toujours plus importantes en faveur du patronat pour favoriser la retraite par capitalisation.

D’ailleurs la veille lors de la discussion sur le PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale), le groupe RN a voté contre un amendement du NFP pour annuler le report de l’âge légal à 64 ans parce que la proposition du NFP pour le financer est la création d’une nouvelle ressource basée sur l’augmentation de la cotisation vieillesse des salaires supérieurs à deux fois le plafond de la Sécurité sociale, soit au-delà de 4 949 euros mensuels après impôts. Insupportable pour le RN.

Pour Bardella, les propositions du NFP pour plus de justice fiscale c’est du « sadisme fiscal ». Avec le RN c’est pas touche au capital ni au patronat !

Le vote n’aura pas eu lieu car il n’y avait pas de financement crédible alors la présidente a dégainé l’article 40 de la constitution. Mais pendant des semaines, la confusion idéologique a régné et le RN a été au centre du débat.

Combattre le RN, ses idées racistes, xénophobes demande réflexions, échanges …y compris pour comprendre son corpus idéologique. Sur le fond le RN n’a pas changé alors que les médias le présentent avec les voix de la droite et de la macronie comme un parti républicain car le capital et le patronat pour maintenir leur domination sont prêts à aider le RN à prendre le pouvoir.

C’est pourquoi la soirée de jeudi 7 octobre de rencontre avec Alain Hayot, sociologue, autour de son livre « Face aux nouveaux monstres le sursaut » est essentiel pour échanger sur comment faire reculer l’extrême droite. Il y a urgence d’un sursaut !