Depuis sept mois, le peuple algérien est engagé dans une insurrection pacifique pour exiger le départ du « système » et l'entrée dans un état de droit où règneraient la démocratie, la liberté, la justice sociale. Par sa durée, par son ampleur, par sa détermination, par sa profondeur, ce mouvement populaire revêt déjà un caractère historique.

Malgré la répression, les menaces, les arrestations de manifestants, de militants et de responsables politiques, les Algériens tiennent bon et refusent aujourd'hui l'agenda électoral que veulent imposer au pas de charge ceux qui tiennent encore les rênes du pays. Ils refusent de voir perdurer un système qui a organisé la confiscation des pouvoirs, la marginalisation politique de la jeunesse, la dilapidation de la rente pétrolière et des ressources du pays, le règne de la corruption. Un système rentier, bureaucratique qui a ménagé une place démesurée aux forces de l'argent et aux forces obscurantistes.

Ce peuple vaillant, qui a chèrement conquis, en 1962, son indépendance, est aujourd'hui décidé à se libérer de l'oppression. Il refuse catégoriquement, avec raison, l'équation des ingérences étrangères qui a semé le chaos dans bien des pays de la région.

Ce mouvement populaire rencontre en France, dans les médias comme dans le champ politique, bien peu d'écho. Internationalistes, les communistes de France se sont toujours tenus, dans les épreuves, au côté du peuple algérien. Ils entendent aujourd'hui témoigner leur solidarité à ceux qui luttent aujourd'hui de l'autre côté de la Méditerranée pour conquérir une « seconde indépendance »; le 7 novembre 

avec

• Abane BELAID, professeur des universités, écrivain
• Yasmina TOUAIBIA, université de Nice
• Mohamed BOUHAMIDI, philosophe, militant syndical et politique
• Zazi SADOU, membre fondatrice du Rassemblement Algérien des Femmes (RAFD)
• et les représentants du Pacte d'Alternative Démocratique (RCD, MDS, FFS, PLD, UCP)

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Affiche : création Ali Sansblanc