« Face à la tragédie du coronavirus, l'aspiration majoritaire à un autre monde » titre Viavoce dans sa synthèse des enseignements de son enquête pour le journal « Libération ».

La crise sanitaire interroge l'ensemble de la société sur son mode de développement, sa finalité, et, ouvre des champs de réflexion et d'inventivité.

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C'est massivement que nos concitoyens appellent à un changement de paradigme:

• 69% jugent nécessaire de « ralentir le productivisme et la recherche perpétuelle de rentabilité »
• 70% jugent nécessaire de réduire l'influence de la finance et des actionnaires sur la vie de l'entreprise
• Majoritairement ils demandent la sanctuarisation  de « biens communs  indispensables à tous » comme les hôpitaux publics pour 91%, la sécurité sociale pour 85%, l'accès à l'eau et à un air de qualité  pour 88% , la biodiversité pour 76%, l'éducation nationale pour 82%
• Ils aspirent massivement à la reconquête de souveraineté collective par un nouveau rôle de l'Europe : « créer une vraie puissance européenne (70%), « relocaliser en Europe un maximum de filières de production » (84%)
  
  Et  à cette fin, ils sont 68% à approuver de « nationaliser des activités stratégiques pour la vie du pays »  comme les industries du médicament pour 68% et 56% pour « soutenir les entreprises nationales de manière beaucoup plus systématique et durable, même en dehors des crises » ; 43% pour accroître massivement la dépense publique même si cela augmente fortement la dette publique.
  
   Ils sont pour mettre en avant d’autres valeurs : 61% sont pour un monde où on privilégie le soin sous toutes ses formes, l’attention accordée aux autres ; 53% pour la protection de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique. 47% pour la redistribution pour réduire les inégalités et aider davantage les plus modestes.
  
  Ces aspirations ne sont pas nouvelles. Elles ont été portées par les gilets jaunes et les mouvements sociaux contre le projet de réforme des retraites qui touche à l'essence même de notre pacte social. 
  
   Ce sondage montre également un fort ressentiment sur la gestion de la crise par l'exécutif : 84% pensent qu'il aurait fallu reporter les élections municipales, 85% qu'il fallait mieux expliquer les risques et prendre plus tôt les mesures de confinement.
  
   Mais il indique également qu'aucune personnalité, dirigeant politique incarne ce changement de fond.
  
   Lors de la crise financière de 2008, majoritairement il y a avait le souhait de « moraliser »  le capitalisme, de ne pas laisser la finance dominer le monde...Et c'est Macron, Trump, Bolsonaro, Erdogan...qui sont aux manettes.
  
   Les réponses politiques sont à construire, sans raccourci, ni simplisme, en expérimentant. Elles se construiront rassemblés  avec toutes celles et ceux qui aujourd'hui se battent, forces politiques, syndicales, associatives, citoyens...
  
  L'avenir est devant nous à condition d'y réfléchir dès à présent, de définir ensemble un chemin pour l'émancipation humaine. Plus que jamais, il y a besoin de dépasser le capitalisme, besoin de communisme.  C'est un large chantier qui s'ouvre aux communistes en cette année du centenaire de la création du parti communiste français