Le théâtre de l’Échangeur est menacé d’étranglement financier en 2026.
Fondé en 1996 à Bagnolet, l’Échangeur est devenu une pièce majeure de la vie culturelle de la première couronne. Deux salles de spectacles, des espaces de répétition auxquels s’ajoutent une cour intérieure et un foyer bar lui conférant les indispensables qualités d’un lieu de vie ouvert et convivial, ont permis à l’Échangeur d’accueillir des dizaines de compagnies, 85 en 2024, et de produire et recevoir un grand nombre de créations. Son activité permet à bien des jeunes créatrices et créateurs de travailler, elle garantit l’emploi artistique, participe enfin de la vie démocratique et de l’éducation artistique et culturelle tournée vers tous les publics, notamment scolaires.
La baisse régulière des subventions publiques, notamment celles de l’État (- 80 000€ en deux ans) et du Département (-15 000 en 2025) sont à la source des difficultés que rencontre actuellement la structure confrontée à un déficit de 60 000€. Inutile de dire que la remise à leur niveau antérieur des subventions serait un minimum : comme bien d’autres structures culturelles l‘Échangeur a vu ses capacités de production se réduire vu l’augmentation du coût de la vie et les subventions qui n’ont pas suivi depuis bien longtemps.
Nous le rappelons : la culture n’est pas un luxe.
Les communistes combattent la réduction des moyens et la destruction d’une véritable ambition démocratique pour la culture. Nous ne prenons pas acte. Nous demandons une révision budgétaire. Mais nous demandons aussi et surtout une nouvelle place pour la culture dans l’action publique : en son cœur. Car, il n’y a pas d’épanouissement humain possible sans le geste de création humaine qu’il faut protéger, encourager et partager. Nous refusons qu’on nous prive de notre pouvoir imaginaire, de la puissance de la rencontre, des ressources du langage, de notre capacité à nous découvrir semblables et singuliers. Autant de choses si indispensables à vivre, à être libres, et à inventer l’avenir. Ce que nous défendons, en somme, c’est la dignité humaine. C’est ce qui est en jeu avec l’Échangeur et tant d’autres structures culturelles de Seine-Saint-Denis fragilisées. C’est pourquoi, le PCF a engagé une campagne pour construire de nouveaux États généraux de la culture, de l’éducation populaire et des médias (après la Bellevilloise en mars, de nombreuses rencontres en régions, prochain rdv en Avignon, le samedi 19 juillet).
Prochain rendez-vous pour l’Échangeur : assemblée générale de mobilisation mercredi 25 juillet 19h.