Semaines après semaines, la galère des usagers des transports en commun d’Île-de-France s’aggrave. Rames et bus bondés, pannes, incidents techniques, manque d’effectifs, temps d’attente des bus interminable... minent le quotidien de millions de personnes.
Cette situation dégradée est le corollaire du processus de privatisation enclenchée et accélérée par la droite régionale de Pécresse sous les bons auspices des politiques ultralibérales nationales et européennes.
Sur l’initiative des élu·e·s communistes du Conseil régional, le collectif « Stop Galère » s’est constitué en septembre 2022, avec une pétition signée par plus de 50 000 francilien·ne·s en quelques semaines.
Par delà le fait de permettre l’expression d’un fort mécontentement des usagers, la campagne « Stop Galère » revêt un intérêt politique majeur : partir des préoccupations des gens pour construire un rassemblement politique des groupes de gauche au Conseil régional (PCF, PS, LFI, pôle écologiste) avec le soutien actif des Unions régionales CGT et FSU, et plusieurs associations d’usagers des transports, de collectivités locales… (stopgalere.fr).
Un rassemblement où l’apport communiste, fort de l’implication des fédérations PCF des huit départements franciliens, a permis de dépasser la seule colère populaire pour mettre au cœur des mobilisations la question de la privatisation des services publics.
La campagne « Stop Galère » connaît un nouvel élan avec la lutte contre la vente à la découpe du réseau de bus RATP, une première fois reportée grâce à l’importance des premières pétitions et mobilisations. Au moment où ces lignes sont rédigées, plusieurs dizaines de points de diffusion du tract « Stop Galère » dans le département sont d’ores et déjà annoncés pour le 7 novembre. Par ailleurs, un rassemblement aura lieu le 12 novembre à 12 heures, date de la réunion du conseil d'administration d'Île-de-France Mobilités (IdFM), devant le siège du conseil régional à Saint-Ouen.
Rien n’est encore joué et il faut amplifier le combat au sein duquel les communistes portent une forte ambition politique de défense et de promotion des services publics comme enjeu essentiel d’un projet communiste de société, comme l’exprime également l’actuelle campagne nationale du PCF. Un rassemblement et une démarche qui n’effacent pas le PCF mais, au contraire, le place comme un élément moteur dans la recherche d’une alternative durable de nature à redonner de l’espoir aux gens.
La diversité des acteurs de ce rassemblement n’est pas sans rappeler celle du Nouveau Front populaire ou encore celle de l’intersyndicale lors de la bataille des retraites. Certes le chemin est complexe, semé d’embûches diverses, mais toute attitude, d’où qu’elle vienne, visant à mettre à mal cette démarche de rassemblement et de politisation des enjeux irait à contresens de l’histoire et serait mortelle pour notre Parti.